Généalogie et Histoire
en Alsace
1er octobre 2000 - 31 décembre 2003
cgae@libertysurf.fr
E-Mail
Français
Elsassisch
Deutsch
English

Attention ! Le Cabinet Généalogique Alain Eckes a cessé ses activités le 31 décembre 2003. Ses publications restent néanmoins disponibles au CDHF de Guebwiller.
 
ACCUEIL
 
PUBLICATIONS
Des relevés de sources généalogiques inédites
 
PATRONYMES

Les patronymes relevés au cours des dépouillements

PALEOGRAPHIE
Des exemples de sources généalogiques alsaciennes
 
ARTICLES
Les articles écrits par Alain Eckes
 
NOSTALGIE...
Le Cabinet Généalogique Alain Eckes dans la presse
 
KIKEOU
Un logiciel de gestion des photos de famille
 
 
"Unions et désunions sous l'ancien régime"

L'Alsace, éd. de Guebwiller, 1.1.2002

Les Archives départementales du Haut-Rhin regorgent d'informations présentant les modes de vies de nos ancêtres sous l'ancien régime. Le généalogiste professionnel, Alain Eckès, y a trouvé et dépouillé un fonds concernant les affaires matrimoniales jugées par le tribunal de l'évêque de Bâle.

Qu'on se le dise, vivre en couple a de tout temps été l'objet de tracas, de luttes et de compromis. Au XVIIIe siècle, de nombreuses affaires concernant des mariages ou futurs unions ont été tranchées par le tribunal épiscopal. Ce dernier, qui était installé à Altkirch, était compétent pour tous les litiges matrimoniaux de Haute-Alsace.

Toujours à la recherche de nouvelles sources et auteurs de nombreux dépouillements aussi bien de listes de soldats alsaciens enrôlés au service des rois que des miraculés de Einsiedeln, le Gundolsheimois Alain Eckès, généalogiste professionnel s'est, cette fois, penché sur 297 affaires matrimoniales traitées par ce tribunal entre 1757 et 1790. Ces litiges matrimoniaux jamais exploités à ce jour, permettent de donner un éclairage nouveau sur la vie de couple, sous l'ancien régime.

Ces affaires sont de précieux points de repères généalogiques et mentionnent souvent des témoins ou parents, qui sont autant d'indices intéressants pour les chercheurs. Divorces, oppositions de mariages, séparations font l'objet de nombreuses procédures. Les raisons des litiges sont très variées. Ainsi, Mariam Pflub d'Issenheim gagne son procès contre le dénommé Georgium Leheman qui n'avait pas tenu sa promesse de mariage et n'avait pas légitimé l'enfant, né quatre semaines plus tôt. De son côté, Anna Menny de Guebwiller annulait sa promesse de mariage car elle n'avait pas le consentement de son père.

"Estropiée à la main gauche"

L'affaire était bien plus grave pour Agathe Zwenger de Hartmannswiller mariée depuis dix ans à Mathaeum Munch qui lui infligeait de mauvais traitements. Malgré l'intervention d'une trentaine de témoins cités, elle devra rejoindre son mari ! A Rouffach, François Joseph Hoffmeyer annule sa promesse de mariage en constatant « que la demanderesse est estropiée à la main gauche » et que son père « est chargé de dettes ». A Munwiller, François Hoggy devra passer devant des experts et médecins car son épouse se plaint « qu'il n'ait jamais pu rendre le devoir conjugal pour raison d'impuissance ». Enfin, Marie Atanase souhaite annuler son mariage car prétendant avoir été « forcée et contrainte par ses père et mère. » De nombreux interrogatoires d'amis et parents seront réalisés et seront conclus par celui de la plaignante qui précisera qu'elle préfèrerait avoir le démon, plutôt que lui, comme mari !

  Au XVIIIe siècle, les mariages ne finissaient pas toujours bien !