Attention
! Le Cabinet Généalogique Alain Eckes a cessé
ses activités le 31 décembre 2003. Ses publications restent
néanmoins disponibles au CDHF
de Guebwiller.
Située sur la partie
sud de la colline, la petite chapelle Sainte-Croix est visible de loin.
Elle fut construite au XIXe siècle, à l'emplacement d'un édifice antérieur
dédié à Sainte-Polona, vendu comme bien national en 1793. La carte de
Cassini réalisée dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle mentionne déjà
la présence d'une "chapelle de la mission". Les murs de la chapelle Sainte-Croix
étaient autrefois recouverts d'ex-voto qui ont aujourd'hui disparu. Et,
même si les fidèles ne la fréquentent plus, elle reste le véritable symbole
du Bollenberg. Sa dénomination populaire de "chapelle des sorcières" fait
référence aux aveux extorqués sous la torture aux femmes accusées de sorcellerie
aux XVIe et XVIIe siècles. Les récits de nombreux procès (les archives
de Rouffach en conservent près d'une soixantaine) signalent en effet que
le Bollenberg aurait été l'un des principaux lieux de sabbats, ces fêtes
qui réunissaient périodiquement sorcières et démons. L'aspect dénudé de
la colline dominant la plaine et le caractère sacré qui l'entourait, rendaient
ce lieu propice aux superstitions. Aujourd'hui, le souvenir est perpétué
par les conscrits d'Orschwihr qui, chaque année dans la nuit du 14 au
15 août, organisent le "Haxafir" ou feu des sorcières autour de la chapelle
du même nom.